La perfectibilité humaine entre malheur et moralité dans le Discours sur l’inégalité

Résumé

Ce travail analyse la paradoxale thèse de Rousseau qu’on peut trouver dans le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes que la perfectibilité humaine est impliqué dans la condition malheureuse de l’espèce au but du procès en direction à l’état civil et dans la vie morale comme exercice des vertus. La perfectibilité est montrée, dans notre analyse, comme fondamentalement ambigüe : avec elle l’homme surpasse tous les autres animaux et aussi avec elle l’homme devient le seul sujet à tomber imbecile. Le procès décrit dans le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes qui donne lieu à la passage de l’homme naturel à l’homme civil est plein de cette ambiguïté. Pendant que le sentiment profond de nostalgie dénonce la corruption du genre humain, la perfectibilité semble mener – comme on voit à la neuvième note ajoutée au Discours sur l’inégalité par Rousseau – à une rupture irréversible avec le bonheur originel de l’homme et à l’acte d’assumer un autre destin que « achever en paix cette courte vie », c’est-à-dire, assumer la vie morale.